1. |
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Sire, de grâce, écoutez-moi :
Sire, je reviens des galères…
Je suis voleur, vous êtes roi,
Agissons ensemble en bons frères.
Les gens de bien me font horreur,
J’ai le coeur dur et l’âme vile,
Je suis sans pitié, sans honneur :
Ah ! faites-moi sergent de ville.
Bon ! je me vois déjà sergent :
Mais, sire, c’est bien peu, je pense.
L’appétit me vient en mangeant :
Allons, sire, un peu d’indulgence.
Je suis hargneux comme un roquet,
D’un vieux singe j’ai la malice ;
En France, je vaudrais Gisquet :
Faites-moi préfet de police.
Grands dieux ! que je suis bon préfet !
Toute prison est trop petite.
Ce métier pourtant n’est pas fait,
Je le sens bien, pour mon mérite.
Je sais dévorer un budget,
Je sais embrouiller un registre ;
Je signerai : ‘ Votre sujet ‘,
Ah ! sire, faites-moi ministre.
Sire, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère !
Je compte sur votre bonté ;
Car ma demande est téméraire.
Je suis hypocrite et vilain,
Ma douceur n’est qu’une grimace ;
J’ai fait… se pendre mon cousin :
Sire, cédez-moi votre place.
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2. |
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The black ghinkos snarl their way up
the moon growls at each bhnking window
the apartment houses climb deafeningly into the purple
A bat hisses northwards
the perilous steps lead to a grate
suddenly the heat is bearable
The cross-eyed dog scratches a worn patch of pavement
his right front leg is maimed in the shape of a V
there's no trace of his nails on the street a woman cajoles
She is very old and dirty
she whistles her filthy hope
that it will rain tonight
Tlie 6th Avenue bus trunk-lumbers sideways
it is full of fat people who cough as at a movie
they eat each other's dandruff in the flickering glare
The moon passes into clouds
so hurt by the street lights
of your glance oh my heart
The act of love is also passing like a subway bison
through the paper-littered arches of the express tracks
the sailor sobers he feeds pennies to the peanut machines
Though others are in the night
far away lips upon a dusty armpit
the nostrils are full of tears
High fidelity reposed in a box a hand on the windowpane
the sweet calm the violin strings tie a young man's hair
the bright black eyes pin far away their smudged curiosity
Yes you are foolish smoking
the bars are for rabbits
who wish to outlive the men
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3. |
Sound & Vision
03:39
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4. |
Marizibil
02:25
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Dans la Haute-Rue à Cologne
Elle allait et venait le soir
Offerte à tous en tout mignonne
Puis buvait lasse des trottoirs
Très tard dans les brasseries borgnes
Elle se mettait sur la paille
Pour un maquereau roux et rose
C’était un juif il sentait l’ail
Et l’avait venant de Formose
Tirée d’un bordel de Changaï
Je connais gens de toutes sortes
Ils n’égalent pas leurs destins
Indécis comme feuilles mortes
Leurs yeux sont des feux mal éteints
Leurs cœurs bougent comme leurs portes
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5. |
Love is the drug
05:12
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6. |
The stateman's holiday
05:12
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I lived among great houses,
Riches drove out rank,
Base drove out the better blood,
And mind and body shrank.
No Oscar ruled the table,
But I’d a troop of friends
That knowing better talk had gone
Talked of odds and ends.
Some knew what ailed the world
But never said a thing,
So I have picked a better trade
And night and morning sing:
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
Am I a great Lord Chancellor
That slept upon the Sack?
Commanding officer that tore
The khaki from his back?
Or am I de Valera,
Or the King of Greece,
Or the man that made the motors?
Ach, call me what you please!
Here’s a Montenegrin lute,
And its old sole string
Makes me sweet music
And I delight to sing:
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
With boys and girls about him.
With any sort of clothes,
With a hat out of fashion,
With Old patched shoes,
With a ragged bandit cloak,
With an eye like a hawk,
With a stiff straight back,
With a strutting turkey walk.
With a bag full of pennies,
With a monkey on a chain,
With a great cock’s feather,
With an old foul tune.
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
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7. |
Dieu
03:32
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8. |
Safe european home
02:46
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9. |
Schinderhannes
04:24
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Dans la forêt avec sa bande
Schinderhannes s'est désarmé
Le brigand près de sa brigande
Hennit d'amour au joli mai
Benzel accroupi lit la Bible
Sans voir que son chapeau pointu
A plume d'aigle sert de cible
A Jacob Born le mal foutu
Juliette Blaesius qui rote
Fait semblant d'avoir le hoquet
Hannes pousse une fausse note
Quand Schulz vient portant un baquet
Et s'écrie en versant des larmes
Baquet plein de vin parfumé
Viennent aujourd'hui les gendarmes
Nous aurons bu le vin de mai
Allons Julia la mam'zelle
Bois avec nous ce clair bouillon
D'herbes et de vin de Moselle
Prosit Bandit en cotillon
Cette brigande est bientôt soûle
Et veut Hannes qui n'en veut pas
Pas d'amour maintenant ma poule
Sers-nous un bon petit repas
Il faut ce soir que j'assassine
Ce riche juif au bord du Rhin
Au clair des torches de résine
La fleur de mai c'est le florin
On mange alors toute la bande
Pète et rit pendant le dîner
Puis s'attendrit à l'allemande
Avant d'aller assassiner
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10. |
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Ribauds, vous voilà bien en point !
Les arbres dépouillent leurs branches
et d’habit vous n’en avez point,
aussi aurez-vous froid aux hanches.
Qu’il vous faudrait maintenant pourpoints,
surcots fourrés avec des manches !
L’été vous gambadez si bien,
l’hiver vous traînez la jambe !
Cirer vos souliers, pas besoin :
vos talons vous servent de planches.
Les mouches noires vous ont piqués,
à présent c’est le tour des blanches.
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11. |
Le bal des pendus
05:38
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Messire Belzébuth tire par la cravate
Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,
Et, leur claquant au front un revers de savate,
Les fait danser, danser aux sons d’un vieux Noël !
Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes damoiselles
Se heurtent longuement dans un hideux amour.
Hurrah ! les gais danseurs, qui n’avez plus de panse !
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !
Hop ! qu’on ne sache plus si c’est bataille ou danse !
Belzébuth enragé racle ses violons !
Ô durs talons, jamais on n’use sa sandale !
Presque tous ont quitté la chemise de peau ;
Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.
Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau :
Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,
Un morceau de chair tremble à leur maigre menton :
On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées,
Des preux, raides, heurtant armures de carton.
Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes !
Le gibet noir mugit comme un orgue de fer !
Les loups vont répondant des forêts violettes :
A l’horizon, le ciel est d’un rouge d’enfer…
Holà, secouez-moi ces capitans funèbres
Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés
Un chapelet d’amour sur leurs pâles vertèbres :
Ce n’est pas un moustier ici, les trépassés !
Oh ! voilà qu’au milieu de la danse macabre
Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou
Emporté par l’élan, comme un cheval se cabre :
Et, se sentant encor la corde raide au cou,
Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque
Avec des cris pareils à des ricanements,
Et, comme un baladin rentre dans la baraque,
Rebondit dans le bal au chant des ossements.
Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins,
Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladins.
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12. |
Octave Crash Paris, France
Octave Crash se spécialise dans la reprise (de) volée sans filet, tendance anar chic. Au programme, de la poésie, du glam et
encore de la poésie, en français, en anglais, en italien...
2 guitares - basse - batterie - un peu de theremine bricolé...
Octave crash est un groupe de scène : trop pingres ou trop feignants pour entrer en studio.
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