1. |
||||
Well you can bump and grind
It is good for your mind
Well you can twist and shout
Let it all hang out
But you won't fool the children of the revolution
No you won't fool the children of the revolution, no no no
Well you can tear a plane
In the falling rain
I drive a Rolls Royce
'Cause it's good for my voice
But you won't fool the children of the revolution
No you won't fool the children of the revolution, no no no - yeah!
|
||||
2. |
L'affiche rouge
04:13
|
|||
Vous n'avez réclamé ni la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant
|
||||
3. |
||||
Ribauds, vous voilà bien en point !
Les arbres dépouillent leurs branches
et d'habit vous n'en avez point,
aussi aurez-vous froid aux hanches.
Qu'il vous faudrait maintenant pourpoints,
surcots fourrés avec des manches !
L'été vous gambadez si bien,
l'hiver vous traînez tant la jambe !
Cirer vos souliers ? Pas besoin :
vos talons vous servent de planches.
Les mouches noires vous ont piqués,
À présent, c'est le tour des blanches.
|
||||
4. |
Mes petites amoureuses
03:32
|
|||
Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou :
Sous l'arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs
Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères
Mes laiderons !
Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des œufs à la coque
Et du mouron !
Un soir, tu me sacras poète,
Blond laideron :
Descends ici, que je te fouette
En mon giron ;
J'ai dégueulé ta bandoline,
Noir laideron ;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front
Pouah ! mes salives desséchées,
Roux laideron,
Infectent encor les tranchées
De ton sein rond !
0 mes petites amoureuses,
Que je vous hais !
Plaquez de fouffes douloureuses
Vos tétons laids !
Piétinez mes vieilles terrines
De sentiment ;
- Hop donc ! soyez-moi ballerines
Pour un moment !..
Vos omoplates se déboîtent,
0 mes amours !
Une étoile à vos reins qui boitent,
Tournez vos tours !
Et c'est pourtant pour ces éclanches
Que j'ai rimé !
Je voudrais vous casser les hanches
D'avoir aimé !
Fade amas d'étoiles ratées,
Comblez les coins !
- Vous crèverez en Dieu, bâtées
D'ignobles soins !
Sous les lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons !
|
||||
5. |
Schinderhannes
05:14
|
|||
Dans la forêt avec sa bande
Schinderhannes s’est désarmé
Le brigand près de sa brigande
Hennit d’amour au joli mai
Benzel accroupi lit la Bible
Sans voir que son chapeau pointu
À plume d’aigle sert de cible
À Jacob Born le mal foutu
Juliette Blaesius qui rote
Fait semblant d’avoir le hoquet
Hannes pousse une fausse note
Quand Schulz vient portant un baquet
Et s’écrie en versant des larmes
Baquet plein de vin parfumé
Viennent aujourd’hui les gendarmes
Nous aurons bu le vin de mai
Allons Julia la mam’zelle
Bois avec nous ce clair bouillon
D’herbes et de vin de Moselle
Prosit Bandit en cotillon
Cette brigande est bientôt saoûle
Et veut Hannes qui n’en veut pas
Pas d’amour maintenant ma poule
Sers-nous un bon petit repas
Il faut ce soir que j’assassine
Ce riche juif au bord du Rhin
Au clair de torches de résine
La fleur de mai c’est le florin
On mange alors toute la bande
Pète et rit pendant le dîner
Puis s’attendrit à l’allemande
Avant d’aller assassiner
|
||||
6. |
Spleen
04:00
|
|||
7. |
Les corbeaux
03:34
|
|||
8. |
The statesman's holidays
06:28
|
|||
I lived among great houses,
Riches drove out rank,
Base drove out the better blood,
And mind and body shrank.
No Oscar ruled the table,
But I'd a troop of friends
That knowing better talk had gone
Talked of odds and ends.
Some knew what ailed the world
But never said a thing,
So I have picked a better trade
And night and morning sing:
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
Am I a great Lord Chancellor
That slept upon the Sack?
Commanding officer that tore
The khaki from his back?
Or am I de Valera,
Or the King of Greece,
Or the man that made the motors?
Ach, call me what you please!
Here's a Montenegrin lute,
And its old sole string
Makes me sweet music
And I delight to sing:
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
With boys and girls about him.
With any sort of clothes,
With a hat out of fashion,
With Old patched shoes,
With a ragged bandit cloak,
With an eye like a hawk,
With a stiff straight back,
With a strutting turkey walk.
With a bag full of pennies,
With a monkey on a chain,
With a great cock's feather,
With an old foul tune.
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
|
||||
9. |
Les assis
05:11
|
|||
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;
Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs !
Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.
Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L'âme des vieux soleils s'allume, emmaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.
Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d'amour. –
Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés
Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !
Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.
Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leurs mentons chétifs s'agitent à crever.
Quand l'austère sommeil a baissé leur visière,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;
Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules -
Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.
|
||||
10. |
||||
11. |
Préface
06:27
|
|||
La poésie contemporaine ne chante plus … elle rampe.
Elle a cependant le privilège de la distinction…
Elle ne fréquente pas les mots mal famés… elle les ignore.
On ne prend les mots qu’avec des gants : à « menstruel » on préfère périodique »,
Et l’on va répétant qu’il est des termes médicaux
Qu’il ne faut pas sortir du laboratoire et du codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n’employer que certains mots déterminés,
À la priver de certains autres, qu’ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques,
Me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n’est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n’est pas le mot qui fait la poésie mais la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s’ils ont leur compte de pieds,
Ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d’aujourd’hui doit être d’une caste d’un parti ou du « Tout Paris ».
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique.
Toute poésie destinée à n’être que lue et enfermée dans sa typographie n’est pas finie.
Elle ne prend son sexe qu’avec la corde vocale
Tout comme le violon ne prend le sien avec l’archet qui le touche.
L’embrigadement est un signe des temps. De notre temps.
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires c’est encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait dans la tête une tumeur qui lui suça d’un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd. Il fallut quêter pour enterrer Béla Bartók.
Rutebeuf avait faim. Villon volait pour manger. Tout le monde s’en fout.
L’Art n’est pas un bureau d’anthropométrie.
La Lumière ne se fait que sur les tombes.
Nous vivons une époque épique et nous n’avons plus rien d’épique.
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne nous reste qu’à en trouver la formule.
Tout est prêt : les capitaux, la publicité, la clientèle.
Qui donc inventera le désespoir ?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil.
Avec nos magnétophones qui se souviennent de ces « voix qui se sont tues »,
Avec nos âmes en rade au milieu des rues,
Nous sommes bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande
À regarder passer les révolutions.
N’oubliez jamais que ce qu’il y a d’encombrant dans la Morale,
C’est que c’est toujours la Morale des Autres.
Les plus beaux chants sont des chants de revendication.
Le vers doit faire l’amour dans la tête des populations.
A l’école de la poésie, on n’apprend pas. ON SE BAT !
|
||||
12. |
Le bal des pendus
04:42
|
|||
Messire Belzébuth tire par la cravate
Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,
Et, leur claquant au front un revers de savate,
Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël !
Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles:
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes damoiselles,
Se heurtent longuement dans un hideux amour.
Hurrah! les gais danseurs, qui n'avez plus de panse !
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !
Hop! qu'on ne sache plus si c'est bataille ou danse !
Belzébuth enragé racle ses violons !
O durs talons, jamais on n'use sa sandale !
Presque tous ont quitté la chemise de peau;
Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.
Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau:
Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,
Un morceau de chair tremble à leur maigre menton:
On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées,
Des preux, raides, heurtant armures de carton.
Hurrah! la bise siffle au grand bal des squelettes !
Le gibet noir mugit comme un orgue de fer !
Les loups vont répondant des forêts violettes:
A l'horizon, le ciel est d'un rouge d'enfer...
Holà, secouez-moi ces capitans funèbres
Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés
Un chapelet d'amour sur leurs pâles vertèbres:
Ce n'est pas un moustier ici, les trépassés !
Oh! voilà qu'au milieu de la danse macabre
Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou
Emporté par l'élan, comme un cheval se cabre:
Et, se sentant encor la corde raide au cou,
Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque
Avec des cris pareils à des ricanements,
Et, comme un baladin rentre dans la baraque,
Rebondit dans le bal au chant des ossements.
Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins,
Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladins.
|
||||
13. |
Comme à Ostende
02:39
|
|||
On voyait les chevaux d'la mer
Qui fonçaient la têt' la première
Et qui fracassaient leur crinière
Devant le casino désert
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comm' l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verr'
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris ni verts, ni gris ni verts
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie
J'suis parti vers ma destinée
Mais voilà qu'une odeur de bière
De frites et de moul's marinières
M'attir' dans un estaminet
Là y avait des typ's qui buvaient
Des rigolos des tout rougeauds
Qui s'esclaffaient qui parlaient haut
Et la bière on vous la servait
Bien avant qu'on en redemande
Oui ça pleuvait, oui ça pleuvait
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie
On est allé, bras d'ssus, bras d'ssous
Dans l'quartier où y a des vitrines
Remplies de présenc's féminines
Qu'on veut s'payer quand on est saoul
Mais voilà que tout au bout d'la rue
Est arrivé un limonair'
Avec un vieil air du tonnerr'
A vous fair' chialer tant et plus
Si bien que tous les gars d'la bande
Se sont perdus, se sont perdus
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie
|
||||
14. |
||||
Bonjour Germaine Vous avez un beau jupon
Un beau jupon de reine et de reine cruelle
Que j’en tâte la soie Une soie du Japon
Qu’orne un large volant d’ancienne dentelle
Cette cloche de soie où le double battant
De vos jambes tinta le glas de mes caprices
J’en sonne ma Germaine le sein haletant
Et les mains appuyées sur vos hanches complices
Votre chambre ma cloche est un charmant clocher
Où mes mains sur la soie déchirent mes oreilles
Les patères gibet des jupons accrochés
Balancent des pendus soyeux qui m’émerveillent
Immobile comme un hibou la lampe veille
|
Octave Crash Paris, France
Octave Crash se spécialise dans la reprise (de) volée sans filet, tendance anar chic. Au programme, de la poésie, du glam et
encore de la poésie, en français, en anglais, en italien...
2 guitares - basse - batterie - un peu de theremine bricolé...
Octave crash est un groupe de scène : trop pingres ou trop feignants pour entrer en studio.
... more
Streaming and Download help
If you like Octave Crash, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp