We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Police Po​é​tique / double ex​é​cution

by Octave Crash

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes high-quality download in MP3, FLAC and more. Paying supporters also get unlimited streaming via the free Bandcamp app.
    Purchasable with gift card

      name your price

     

1.
Come swish around, my pretty punk, And keep me dancing still That I may stay a sober man Although I drink my fill. Sobriety is a jewel That I do much adore; And therefore keep me dancing Though drunkards lie and snore. O mind your feet, O mind your feet, keep dancing like a wave, And under every dancer A dead man in his grave. No ups and downs, my pretty, A mermaid, not a punk; A drunkard is a dead man, And all dead men are drunk.
2.
Messire Belzébuth tire par la cravate Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel, Et, leur claquant au front un revers de savate, Les fait danser, danser aux sons d’un vieux Noël ! Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles Comme des orgues noirs, les poitrines à jour Que serraient autrefois les gentes damoiselles Se heurtent longuement dans un hideux amour. Hurrah ! les gais danseurs, qui n’avez plus de panse ! On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs ! Hop ! qu’on ne sache plus si c’est bataille ou danse ! Belzébuth enragé racle ses violons ! Ô durs talons, jamais on n’use sa sandale ! Presque tous ont quitté la chemise de peau ; Le reste est peu gênant et se voit sans scandale. Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau : Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées, Un morceau de chair tremble à leur maigre menton : On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées, Des preux, raides, heurtant armures de carton. Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes ! Le gibet noir mugit comme un orgue de fer ! Les loups vont répondant des forêts violettes : A l’horizon, le ciel est d’un rouge d’enfer… Holà, secouez-moi ces capitans funèbres Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés Un chapelet d’amour sur leurs pâles vertèbres : Ce n’est pas un moustier ici, les trépassés ! Oh ! voilà qu’au milieu de la danse macabre Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou Emporté par l’élan, comme un cheval se cabre : Et, se sentant encor la corde raide au cou, Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque Avec des cris pareils à des ricanements, Et, comme un baladin rentre dans la baraque, Rebondit dans le bal au chant des ossements. Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins, Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladins.
3.
Marizibil 02:16
Dans la Haute-Rue à Cologne Elle allait et venait le soir Offerte à tous en tout mignonne Puis buvait lasse des trottoirs Très tard dans les brasseries borgnes Elle se mettait sur la paille Pour un maquereau roux et rose C'était un juif il sentait l'ail Et l'avait venant de Formose Tirée d'un bordel de Shangaï Je connais gens de toutes sortes Ils n'égalent pas leurs destins Indécis comme feuilles mortes Leurs yeux sont des feux mal éteints Leurs cœurs bougent comme leurs portes.
4.
Dans la forêt avec sa bande Schinderhannes s'est désarmé Le brigand près de sa brigande Hennit d'amour au joli mai Benzel accroupi lit la Bible Sans voir que son chapeau pointu A plume d'aigle sert de cible A Jacob Born le mal foutu Juliette Blaesius qui rote Fait semblant d'avoir le hoquet Hannes pousse une fausse note Quand Schulz vient portant un baquet Et s'écrie en versant des larmes Baquet plein de vin parfumé Viennent aujourd'hui les gendarmes Nous aurons bu le vin de mai Allons Julia la mam'zelle Bois avec nous ce clair bouillon D'herbes et de vin de Moselle Prosit Bandit en cotillon Cette brigande est bientôt saoûle Et veut Hannes qui n'en veut pas Pas d'amour maintenant ma poule Sers-nous un bon petit repas Il faut ce soir que j'assassine Ce riche juif au bord du Rhin Au clair des torches de résine La fleur de mai c'est le florin On mange alors toute la bande Pète et rit pendant le dîner Puis s'attendrit à l'allemande Avant d'aller assassiner
5.
Ribauds, vous voilà bien en point ! Les arbres dépouillent leurs branches et d’habit vous n’en avez point, aussi aurez-vous froid aux hanches. Qu’il vous faudrait maintenant pourpoints, surcots fourrés avec des manches ! L’été vous gambadez si bien, l’hiver vous traînez la jambe ! Cirer vos souliers, pas besoin : vos talons vous servent de planches. Les mouches noires vous ont piqués, à présent c’est le tour des blanches.
6.
I lived among great houses, Riches drove out rank, Base drove out the better blood, And mind and body shrank. No Oscar ruled the table, But I'd a troop of friends That knowing better talk had gone Talked of odds and ends. Some knew what ailed the world But never said a thing, So I have picked a better trade And night and morning sing: Tall dames go walking in grass-green Avalon. Am I a great Lord Chancellor That slept upon the Sack? Commanding officer that tore The khaki from his back? Or am I de Valera, Or the King of Greece, Or the man that made the motors? Ach, call me what you please! Here's a Montenegrin lute, And its old sole string Makes me sweet music And I delight to sing: Tall dames go walking in grass-green Avalon. With boys and girls about him. With any sort of clothes, With a hat out of fashion, With Old patched shoes, With a ragged bandit cloak, With an eye like a hawk, With a stiff straight back, With a strutting turkey walk. With a bag full of pennies, With a monkey on a chain, With a great cock's feather, With an old foul tune. Tall dames go walking in grass-green Avalon.
7.
The black ghinkos snarl their way up the moon growls at each bhnking window the apartment houses climb deafeningly into the purple A bat hisses northwards the perilous steps lead to a grate suddenly the heat is bearable The cross-eyed dog scratches a worn patch of pavement his right front leg is maimed in the shape of a V there's no trace of his nails on the street a woman cajoles She is very old and dirty she whistles her filthy hope that it will rain tonight Tlie 6th Avenue bus trunk-lumbers sideways it is full of fat people who cough as at a movie they eat each other's dandruff in the flickering glare The moon passes into clouds so hurt by the street lights of your glance oh my heart The act of love is also passing like a subway bison through the paper-littered arches of the express tracks the sailor sobers he feeds pennies to the peanut machines Though others are in the night far away lips upon a dusty armpit the nostrils are full of tears High fidelity reposed in a box a hand on the windowpane the sweet calm the violin strings tie a young man's hair the bright black eyes pin far away their smudged curiosity Yes you are foolish smoking the bars are for rabbits who wish to outlive the men
8.
Sire, de grâce, écoutez-moi : Sire, je reviens des galères… Je suis voleur, vous êtes roi, Agissons ensemble en bons frères. Les gens de bien me font horreur, J’ai le coeur dur et l’âme vile, Je suis sans pitié, sans honneur : Ah! faites-moi sergent de ville. Bon! je me vois déjà sergent : Mais, sire, c’est bien peu, je pense. L’appétit me vient en mangeant : Allons, sire, un peu d’indulgence. Je suis hargneux comme un iroquois, D’un vieux singe j’ai la malice ; En France, je vaudrais Charles Pasqua : Faites-moi préfet de police. Grands dieux! que je suis bon préfet! Toute prison est trop petite. Ce métier pourtant n’est pas fait, Je le sens bien, pour mon mérite. Je sais dévorer un budget, Je sais embrouiller un registre ; Je signerai : » Votre sujet « , Ah! sire, faites-moi ministre. Sire, que Votre Majesté Ne se mette pas en colère! Je compte sur votre bonté ; Car ma demande est téméraire. Je suis hypocrite et vilain, Ma douceur n’est qu’une grimace ; J’ai fait… se noyer Robert Boulin : Sire, cédez-moi votre place.
9.
Well, I just got back an I wish I never leave now Who that Martian arrival at the airport, yeah? How many local dollars for a local anesthetic? The Johnny on the corner wasn't very sympathetic I went to the place where every white face Is an invitation to robbery An' sitting here in my safe European home Don't wanna go back there again Wasn't I lucky, wouldn't it be lovely? Send us all cards and have a lay in on Sunday I was there for two weeks, so how come I never tell now? That natty dread drinks at the Sheraton Hotel, yeah? I went to the place where every white face Is an invitation to robbery An' sitting here in my safe European home Don't wanna go back there again They got the sun and they got the palm trees They got the weed and they got the taxis Whoa, "The Harder They Come" and the home of ol' Bluebeat I'd stay and be a tourist but I can't take the gun play
10.
Yeah! Well you can bump and grind If it's good for your mind Well you can twist and shout Let it all hang out But you won't fool the children of the revolution No you won't fool the children of the revolution No no no Well you can tear a plane In the falling rain I drive a Rolls Royce 'Cos its good for my voice Yeah! But you won't fool the children of the revolution No you won't fool the children of the revolution No you won't fool the children of the revolution No you won't fool the children of the revolution
11.
Un hydrolat lacrymal lave Les cieux vert-chou : Sous l'arbre tendronnier qui bave, Vos caoutchoucs Blancs de lunes particulières Aux pialats ronds, Entrechoquez vos genouillères Mes laiderons ! Nous nous aimions à cette époque, Bleu laideron ! On mangeait des oeufs à la coque Et du mouron ! Un soir, tu me sacras poète Blond laideron : Descends ici, que je te fouette En mon giron; J'ai dégueulé ta bandoline, Noir laideron ; Tu couperais ma mandoline Au fil du front. Pouah ! mes salives desséchées, Roux laideron Infectent encor les tranchées De ton sein rond ! Ô mes petites amoureuses, Que je vous hais ! Plaquez de fouffes douloureuses Vos tétons laids ! Piétinez mes vieilles terrines De sentiments; Hop donc ! Soyez-moi ballerines Pour un moment ! Vos omoplates se déboîtent, Ô mes amours ! Une étoile à vos reins qui boitent, Tournez vos tours ! Et c'est pourtant pour ces éclanches Que j'ai rimé ! Je voudrais vous casser les hanches D'avoir aimé ! Fade amas d'étoiles ratées, Comblez les coins ! − Vous crèverez en Dieu, bâtées D'ignobles soins ! Sous les lunes particulières Aux pialats ronds, Entrechoquez vos genouillères, Mes laiderons.
12.
les assis 04:41
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs, Le sinciput plaqué de hargnosités vagues Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ; Ils ont greffé dans des amours épileptiques Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques S’entrelacent pour les matins et pour les soirs ! Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges, Sentant les soleils vifs percaliser leur peau, Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges, Tremblant du tremblement douloureux du crapaud. Et les Sièges leur ont des bontés : culottée De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ; L’âme des vieux soleils s’allume, emmaillotée Dans ces tresses d’épis où fermentaient les grains. Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes, Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour, S’écoutent clapoter des barcarolles tristes, Et leurs caboches vont dans des roulis d’amour. – Oh ! ne les faites pas lever ! C’est le naufrage… Ils surgissent, grondant comme des chats giflés, Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage ! Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés. Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves, Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors, Et leurs boutons d’habit sont des prunelles fauves Qui vous accrochent l’oeil du fond des corridors ! Puis ils ont une main invisible qui tue : Au retour, leur regard filtre ce venin noir Qui charge l’oeil souffrant de la chienne battue, Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir. Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales, Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever Et, de l’aurore au soir, des grappes d’amygdales Sous leurs mentons chétifs s’agitent à crever. Quand l’austère sommeil a baissé leurs visières, Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés, De vrais petits amours de chaises en lisière Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ; Des fleurs d’encre crachant des pollens en virgule Les bercent, le long des calices accroupis Tels qu’au fil des glaïeuls le vol des libellules – Et leur membre s’agace à des barbes d’épis.
13.
Ma mère elle a quelque chose Quelque chose d'ange heureux Quelque chose d'une allumeuse Quelque chose d'une emmerdeuse Elle a des yeux qui tuent Mais j'aime ses mains sur mon corps J'aime l'odeur au-dessous de ses bras Oui je suis comme ça Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière L'amour je trouve ça toujours Dans les yeux de ma mère Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Ma mère elle m'écoute toujours Quand je suis dans la merde Elle sait quand je suis con et faible Et quand je suis bourré comme une baleine C'est elle qui sait que mes pieds puent C'est elle qui sait comment j'suis nu Mais quand je suis malade Elle est la reine du suppositoire Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière L'amour je trouve ça toujours Dans les yeux de ma mère Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière
14.
On voyait les chevaux d'la mer Qui fonçaient, la tête la première Et qui fracassaient leur crinière Devant le casino désert... La barmaid avait dix-huit ans Et moi qui suis vieux comme l'hiver Au lieu d'me noyer dans un verre Je m'suis baladé dans l'printemps De ses yeux taillés en amande Ni gris, ni verts Ni gris, ni verts Comme à Ostende Et comme partout Quand sur la ville Tombe la pluie Et qu'on s'demande Si c'est utile Et puis surtout Si ça vaut l'coup Si ça vaut l'coup D'vivre sa vie !... J'suis parti vers ma destinée Mais voilà qu'une odeur de bière De frite(s) et de moules marinières M'attire dans un estaminet... Là y'avait des types qui buvaient Des rigolos, des tout rougeauds Qui s'esclaffaient, qui parlaient haut Et la bière, on vous la servait Bien avant qu'on en redemande... Oui, ça pleuvait Oui, ça pleuvait Comme à Ostende Et comme partout Quand sur la ville Tombe la pluie Et qu'on s'demande Si c'est utile Et puis surtout Si ça vaut l'coup Si ça vaut l'coup D'vivre sa vie !... On est allé, bras dessus, bras dessous Dans l'quartier où y'a des vitrines Remplies de présences féminines Qu'on veut s'payer quand on est soûl... Mais voilà qu'tout au bout d'la rue Est arrivé un limonaire Avec un vieil air du tonnerre A vous faire chialer tant et plus Si bien que tous les gars d'la bande Se sont perdus Se sont perdus Comme à Ostende Et comme partout Quand sur la ville Tombe la pluie Et qu'on s'demande Si c'est utile Et puis surtout Si ça vaut l'coup Si ça vaut l'coup D'vivre sa vie !...
15.
96 tears 04:20
Too many teardrops For one heart to be cryin' Too many teardrops For one heart to carry on You're way on top now Since you left me You're always laughin' Way down at me But watch out now I'm gonna get there We'll be together For just a little while And then I'm gonna put you Way down here And you'll start cryin' 96 tears Cry Cry And when the sun comes up I'll be on top You'll be right down there Lookin' up And I might wave Come up here But I don't see you Wavin' now I'm way down here Wonderin' how I'm gonna get you But I know now I'll just cry Cry I'll just cry Too many teardrops For one heart to be cryin' Too many teardrops For one heart to carry on You're gonna cry 96 tears You're gonna cry 96 tears You're gonna cry, cry, cry, cry, now You're gonna cry, cry, cry, cry 96 tears, c'mon, let me hear you cry, now 96 tears, woo, I wanna hear you cry Night and day, yeah, all night long
16.
T'ain't no big thing To wait for the bell to ring T'ain't no big thing The toll of the bell Aggravated - spare for days I troll downtown the red light place Jump up bubble up - what's in store Love is the drug and I need to score Showing out, showing out, hit and run Boy meets girl where the beat goes on Stitched up tight, can't shake free Love is the drug, got a hook on me Oh oh catch that buzz Love is the drug I'm thinking of Oh oh can't you see Love is the drug for me Late that night I park my car Stake my place in the singles bar Face to face, toe to toe Heart to heart as we hit the floor Lumber up, limbo down The locked embrace, the stumble round I say go, she say yes Dim the lights, you can guess the rest Oh oh catch that buzz Love is the drug I'm thinking of Oh oh can't you see Love is the drug, got a hook in me Oh oh catch that buzz Love is the drug I'm thinking of Oh oh can't you see Love is the drug for me
17.
Bonjour Germaine Vous avez un beau jupon Un beau jupon de reine et de reine cruelle Que j’en tâte la soie Une soie du Japon Qu’orne un large volant d’ancienne dentelle Cette cloche de soie où le double battant De vos jambes tinta le glas de mes caprices J’en sonne ma Germaine le sein haletant Et les mains appuyées sur vos hanches complices Votre chambre ma cloche est un charmant clocher Où mes mains sur la soie déchirent mes oreilles Les patères gibet des jupons accrochés Balancent des pendus soyeux qui m’émerveillent Immobile comme un hibou la lampe veille ___________ You've got your mother in a whirl She's not sure if you're a boy or a girl Hey babe, your hair's alright Hey babe, let's go out tonight You like me, and I like it all We like dancing and we look divine You love bands when they're playing hard You want more and you want it fast They put you down, they say I'm wrong You tacky thing, you put them on Rebel Rebel, you've torn your dress Rebel Rebel, your face is a mess Rebel Rebel, how could they know? Hot tramp, I love you so! __________ Enfant, on rêve d'être pompier, ou poète, ou mystique... Bien vite passent quelques petites saisons, et vous voilà, à 20 ans, psychanalyste pour caniche introverti. Fatalité ! S'ils avaient vraiment pu choisir, combien de pédérastes eussent alors préféré être numismates ? Mais la vie est ainsi, qu'en tout, on ne décide de rien.
18.
J'connais un' grue sur le Vieux Port Avec des dents longu's comm' la faim Et qui dégraf' tous les marins Qu'ont l'âme chagrine et le cœur d'or C'est à Marseille que j'vais la voir Quand le soleil se fout en tweed Et que l'mistral joue les caïds C'est à Marseille qu'ell' traîn' le soir Elle a des jupes à embarquer Tous les chalands qui traîn'nt la nuit Et des froufrous qui font tant d'bruit Qu'on les entend au bout du quai Il suffit d'y mettre un peu d'soi C'est un' putain qu'aime que la braise Et moi j'l'appelle la Marseillaise C'est bien le moins que je lui dois Arrête un peu que j'vois Su tu fais l'poids Et si j'en aurai pour mon fric Arrête un peu que j'vois Si les étoiles couchent avec toi Et tu m'diras Combien j'te dois J'connais un' grue dans mon pays Avec les dents longu's comm' le bras Et qui s'tapait tous les soldats Qu'avaient la mort dans leur fusil C'est à Verdun qu'on peut la voir Quand les souv'nirs se foutent en prise Et que l'vent d'est pose sa valise Et qu'les médaill's font le trottoir Elle a un' voix à embarquer Tous les traîn'-tapins qu'elle rencontre Et il paraît qu'au bout du compte Ça en fait un drôl' de paquet Il suffit d'y mettre un peu d'soi Au fond c'est qu'un' chanson française Mais qu'on l'appell' la Marseillaise Ça fait bizarr' dans ces coins-là Arrête un peu que j'vois Si t'as d'la voix Si j'en aurais pour mes galons Arrête un peu que j'vois Et puis qu'j'abreuve tous vos sillons Et j'vous dirai Combien ça fait J'connais un' grue qu'a pas d'principes Les dents longu's comme un jour sans pain Qui dégrafait tous les gamins Fumant leur vie dans leur cass'-pipe C'est dans les champs qu'ell' traîn' son cul Où y a des croix comm' des oiseaux Des croix blanch's plantées pour la peau La peau des autr's bien entendu Cell'-là on peut jamais la voir A moins d'y voir les yeux fermés Et l'périscop' dans les trous d'nez Bien allongé sous le boul'vard Suffit d'leur filer quat' bouts d'bois Et d'fair' leur lit dans un peu d'glaise Et d'leur chanter la Marseillaise Et d'leur faire un' bell' jambe de bois Arrête un peu tes cuivres Et tes tambours Et ramèn' moi l'accordéon Arrête un peu tes cuivres Que je puiss' finir ma chanson Le temps que j'baise Ma Marseillaise

credits

released January 20, 2020

license

tags

about

Octave Crash Paris, France

Octave Crash se spécialise dans la reprise (de) volée sans filet, tendance anar chic. Au programme, de la poésie, du glam et encore de la poésie, en français, en anglais, en italien...
2 guitares - basse - batterie - un peu de theremine bricolé...
Octave crash est un groupe de scène : trop pingres ou trop feignants pour entrer en studio.
... more

contact / help

Contact Octave Crash

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Octave Crash, you may also like: