1. |
||||
Come swish around, my pretty punk,
And keep me dancing still
That I may stay a sober man
Although I drink my fill.
Sobriety is a jewel
That I do much adore;
And therefore keep me dancing
Though drunkards lie and snore.
O mind your feet, O mind your feet,
keep dancing like a wave,
And under every dancer
A dead man in his grave.
No ups and downs, my pretty,
A mermaid, not a punk;
A drunkard is a dead man,
And all dead men are drunk.
|
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2. |
le bal des pendus
06:13
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Messire Belzébuth tire par la cravate
Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,
Et, leur claquant au front un revers de savate,
Les fait danser, danser aux sons d’un vieux Noël !
Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes damoiselles
Se heurtent longuement dans un hideux amour.
Hurrah ! les gais danseurs, qui n’avez plus de panse !
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !
Hop ! qu’on ne sache plus si c’est bataille ou danse !
Belzébuth enragé racle ses violons !
Ô durs talons, jamais on n’use sa sandale !
Presque tous ont quitté la chemise de peau ;
Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.
Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau :
Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,
Un morceau de chair tremble à leur maigre menton :
On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées,
Des preux, raides, heurtant armures de carton.
Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes !
Le gibet noir mugit comme un orgue de fer !
Les loups vont répondant des forêts violettes :
A l’horizon, le ciel est d’un rouge d’enfer…
Holà, secouez-moi ces capitans funèbres
Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés
Un chapelet d’amour sur leurs pâles vertèbres :
Ce n’est pas un moustier ici, les trépassés !
Oh ! voilà qu’au milieu de la danse macabre
Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou
Emporté par l’élan, comme un cheval se cabre :
Et, se sentant encor la corde raide au cou,
Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque
Avec des cris pareils à des ricanements,
Et, comme un baladin rentre dans la baraque,
Rebondit dans le bal au chant des ossements.
Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins,
Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladins.
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3. |
Marizibil
02:16
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Dans la Haute-Rue à Cologne
Elle allait et venait le soir
Offerte à tous en tout mignonne
Puis buvait lasse des trottoirs
Très tard dans les brasseries borgnes
Elle se mettait sur la paille
Pour un maquereau roux et rose
C'était un juif il sentait l'ail
Et l'avait venant de Formose
Tirée d'un bordel de Shangaï
Je connais gens de toutes sortes
Ils n'égalent pas leurs destins
Indécis comme feuilles mortes
Leurs yeux sont des feux mal éteints
Leurs cœurs bougent comme leurs portes.
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4. |
Schinderhannes
04:49
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Dans la forêt avec sa bande
Schinderhannes s'est désarmé
Le brigand près de sa brigande
Hennit d'amour au joli mai
Benzel accroupi lit la Bible
Sans voir que son chapeau pointu
A plume d'aigle sert de cible
A Jacob Born le mal foutu
Juliette Blaesius qui rote
Fait semblant d'avoir le hoquet
Hannes pousse une fausse note
Quand Schulz vient portant un baquet
Et s'écrie en versant des larmes
Baquet plein de vin parfumé
Viennent aujourd'hui les gendarmes
Nous aurons bu le vin de mai
Allons Julia la mam'zelle
Bois avec nous ce clair bouillon
D'herbes et de vin de Moselle
Prosit Bandit en cotillon
Cette brigande est bientôt saoûle
Et veut Hannes qui n'en veut pas
Pas d'amour maintenant ma poule
Sers-nous un bon petit repas
Il faut ce soir que j'assassine
Ce riche juif au bord du Rhin
Au clair des torches de résine
La fleur de mai c'est le florin
On mange alors toute la bande
Pète et rit pendant le dîner
Puis s'attendrit à l'allemande
Avant d'aller assassiner
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5. |
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Ribauds, vous voilà bien en point !
Les arbres dépouillent leurs branches
et d’habit vous n’en avez point,
aussi aurez-vous froid aux hanches.
Qu’il vous faudrait maintenant pourpoints,
surcots fourrés avec des manches !
L’été vous gambadez si bien,
l’hiver vous traînez la jambe !
Cirer vos souliers, pas besoin :
vos talons vous servent de planches.
Les mouches noires vous ont piqués,
à présent c’est le tour des blanches.
|
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6. |
a statesman's holiday
04:49
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|||
I lived among great houses,
Riches drove out rank,
Base drove out the better blood,
And mind and body shrank.
No Oscar ruled the table,
But I'd a troop of friends
That knowing better talk had gone
Talked of odds and ends.
Some knew what ailed the world
But never said a thing,
So I have picked a better trade
And night and morning sing:
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
Am I a great Lord Chancellor
That slept upon the Sack?
Commanding officer that tore
The khaki from his back?
Or am I de Valera,
Or the King of Greece,
Or the man that made the motors?
Ach, call me what you please!
Here's a Montenegrin lute,
And its old sole string
Makes me sweet music
And I delight to sing:
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
With boys and girls about him.
With any sort of clothes,
With a hat out of fashion,
With Old patched shoes,
With a ragged bandit cloak,
With an eye like a hawk,
With a stiff straight back,
With a strutting turkey walk.
With a bag full of pennies,
With a monkey on a chain,
With a great cock's feather,
With an old foul tune.
Tall dames go walking in grass-green Avalon.
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7. |
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The black ghinkos snarl their way up
the moon growls at each bhnking window
the apartment houses climb deafeningly into the purple
A bat hisses northwards
the perilous steps lead to a grate
suddenly the heat is bearable
The cross-eyed dog scratches a worn patch of pavement
his right front leg is maimed in the shape of a V
there's no trace of his nails on the street a woman cajoles
She is very old and dirty
she whistles her filthy hope
that it will rain tonight
Tlie 6th Avenue bus trunk-lumbers sideways
it is full of fat people who cough as at a movie
they eat each other's dandruff in the flickering glare
The moon passes into clouds
so hurt by the street lights
of your glance oh my heart
The act of love is also passing like a subway bison
through the paper-littered arches of the express tracks
the sailor sobers he feeds pennies to the peanut machines
Though others are in the night
far away lips upon a dusty armpit
the nostrils are full of tears
High fidelity reposed in a box a hand on the windowpane
the sweet calm the violin strings tie a young man's hair
the bright black eyes pin far away their smudged curiosity
Yes you are foolish smoking
the bars are for rabbits
who wish to outlive the men
|
||||
8. |
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Sire, de grâce, écoutez-moi :
Sire, je reviens des galères…
Je suis voleur, vous êtes roi,
Agissons ensemble en bons frères.
Les gens de bien me font horreur,
J’ai le coeur dur et l’âme vile,
Je suis sans pitié, sans honneur :
Ah! faites-moi sergent de ville.
Bon! je me vois déjà sergent :
Mais, sire, c’est bien peu, je pense.
L’appétit me vient en mangeant :
Allons, sire, un peu d’indulgence.
Je suis hargneux comme un iroquois,
D’un vieux singe j’ai la malice ;
En France, je vaudrais Charles Pasqua :
Faites-moi préfet de police.
Grands dieux! que je suis bon préfet!
Toute prison est trop petite.
Ce métier pourtant n’est pas fait,
Je le sens bien, pour mon mérite.
Je sais dévorer un budget,
Je sais embrouiller un registre ;
Je signerai : » Votre sujet « ,
Ah! sire, faites-moi ministre.
Sire, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère!
Je compte sur votre bonté ;
Car ma demande est téméraire.
Je suis hypocrite et vilain,
Ma douceur n’est qu’une grimace ;
J’ai fait… se noyer Robert Boulin :
Sire, cédez-moi votre place.
|
||||
9. |
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Well, I just got back an I wish I never leave now
Who that Martian arrival at the airport, yeah?
How many local dollars for a local anesthetic?
The Johnny on the corner wasn't very sympathetic
I went to the place where every white face
Is an invitation to robbery
An' sitting here in my safe European home
Don't wanna go back there again
Wasn't I lucky, wouldn't it be lovely?
Send us all cards and have a lay in on Sunday
I was there for two weeks, so how come I never tell now?
That natty dread drinks at the Sheraton Hotel, yeah?
I went to the place where every white face
Is an invitation to robbery
An' sitting here in my safe European home
Don't wanna go back there again
They got the sun and they got the palm trees
They got the weed and they got the taxis
Whoa, "The Harder They Come" and the home of ol' Bluebeat
I'd stay and be a tourist but I can't take the gun play
|
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10. |
||||
Yeah!
Well you can bump and grind
If it's good for your mind
Well you can twist and shout
Let it all hang out
But you won't fool the children of the revolution
No you won't fool the children of the revolution
No no no
Well you can tear a plane
In the falling rain
I drive a Rolls Royce
'Cos its good for my voice
Yeah!
But you won't fool the children of the revolution
No you won't fool the children of the revolution
No you won't fool the children of the revolution
No you won't fool the children of the revolution
|
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11. |
mes petites amoureuses
03:34
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|||
Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou :
Sous l'arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs
Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères
Mes laiderons !
Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des oeufs à la coque
Et du mouron !
Un soir, tu me sacras poète
Blond laideron :
Descends ici, que je te fouette
En mon giron;
J'ai dégueulé ta bandoline,
Noir laideron ;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.
Pouah ! mes salives desséchées,
Roux laideron
Infectent encor les tranchées
De ton sein rond !
Ô mes petites amoureuses,
Que je vous hais !
Plaquez de fouffes douloureuses
Vos tétons laids !
Piétinez mes vieilles terrines
De sentiments;
Hop donc ! Soyez-moi ballerines
Pour un moment !
Vos omoplates se déboîtent,
Ô mes amours !
Une étoile à vos reins qui boitent,
Tournez vos tours !
Et c'est pourtant pour ces éclanches
Que j'ai rimé !
Je voudrais vous casser les hanches
D'avoir aimé !
Fade amas d'étoiles ratées,
Comblez les coins !
− Vous crèverez en Dieu, bâtées
D'ignobles soins !
Sous les lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons.
|
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12. |
les assis
04:41
|
|||
Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs ;
Ils ont greffé dans des amours épileptiques
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leurs chaises ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S’entrelacent pour les matins et pour les soirs !
Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leurs sièges,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau,
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.
Et les Sièges leur ont des bontés : culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins ;
L’âme des vieux soleils s’allume, emmaillotée
Dans ces tresses d’épis où fermentaient les grains.
Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S’écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leurs caboches vont dans des roulis d’amour.
– Oh ! ne les faites pas lever ! C’est le naufrage…
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.
Et vous les écoutez, cognant leurs têtes chauves,
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d’habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l’oeil du fond des corridors !
Puis ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l’oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.
Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l’aurore au soir, des grappes d’amygdales
Sous leurs mentons chétifs s’agitent à crever.
Quand l’austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leur bras de sièges fécondés,
De vrais petits amours de chaises en lisière
Par lesquelles de fiers bureaux seront bordés ;
Des fleurs d’encre crachant des pollens en virgule
Les bercent, le long des calices accroupis
Tels qu’au fil des glaïeuls le vol des libellules
– Et leur membre s’agace à des barbes d’épis.
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13. |
les yeux de ma mère
05:12
|
|||
Ma mère elle a quelque chose
Quelque chose d'ange heureux
Quelque chose d'une allumeuse
Quelque chose d'une emmerdeuse
Elle a des yeux qui tuent
Mais j'aime ses mains sur mon corps
J'aime l'odeur au-dessous de ses bras
Oui je suis comme ça
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
L'amour je trouve ça toujours
Dans les yeux de ma mère
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Ma mère elle m'écoute toujours
Quand je suis dans la merde
Elle sait quand je suis con et faible
Et quand je suis bourré comme une baleine
C'est elle qui sait que mes pieds puent
C'est elle qui sait comment j'suis nu
Mais quand je suis malade
Elle est la reine du suppositoire
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
L'amour je trouve ça toujours
Dans les yeux de ma mère
Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière
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14. |
comme à Ostende
02:44
|
|||
On voyait les chevaux d'la mer
Qui fonçaient, la tête la première
Et qui fracassaient leur crinière
Devant le casino désert...
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comme l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verre
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris, ni verts
Ni gris, ni verts
Comme à Ostende
Et comme partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
J'suis parti vers ma destinée
Mais voilà qu'une odeur de bière
De frite(s) et de moules marinières
M'attire dans un estaminet...
Là y'avait des types qui buvaient
Des rigolos, des tout rougeauds
Qui s'esclaffaient, qui parlaient haut
Et la bière, on vous la servait
Bien avant qu'on en redemande...
Oui, ça pleuvait
Oui, ça pleuvait
Comme à Ostende
Et comme partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
On est allé, bras dessus, bras dessous
Dans l'quartier où y'a des vitrines
Remplies de présences féminines
Qu'on veut s'payer quand on est soûl...
Mais voilà qu'tout au bout d'la rue
Est arrivé un limonaire
Avec un vieil air du tonnerre
A vous faire chialer tant et plus
Si bien que tous les gars d'la bande
Se sont perdus
Se sont perdus
Comme à Ostende
Et comme partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
|
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15. |
96 tears
04:20
|
|||
Too many teardrops
For one heart to be cryin'
Too many teardrops
For one heart to carry on
You're way on top now
Since you left me
You're always laughin'
Way down at me
But watch out now
I'm gonna get there
We'll be together
For just a little while
And then I'm gonna put you
Way down here
And you'll start cryin'
96 tears
Cry
Cry
And when the sun comes up
I'll be on top
You'll be right down there
Lookin' up
And I might wave
Come up here
But I don't see you
Wavin' now
I'm way down here
Wonderin' how
I'm gonna get you
But I know now
I'll just cry
Cry
I'll just cry
Too many teardrops
For one heart to be cryin'
Too many teardrops
For one heart to carry on
You're gonna cry 96 tears
You're gonna cry 96 tears
You're gonna cry, cry, cry, cry, now
You're gonna cry, cry, cry, cry
96 tears, c'mon, let me hear you cry, now
96 tears, woo, I wanna hear you cry
Night and day, yeah, all night long
|
||||
16. |
love is the drug
05:38
|
|||
T'ain't no big thing
To wait for the bell to ring
T'ain't no big thing
The toll of the bell
Aggravated - spare for days
I troll downtown the red light place
Jump up bubble up - what's in store
Love is the drug and I need to score
Showing out, showing out, hit and run
Boy meets girl where the beat goes on
Stitched up tight, can't shake free
Love is the drug, got a hook on me
Oh oh catch that buzz
Love is the drug I'm thinking of
Oh oh can't you see
Love is the drug for me
Late that night I park my car
Stake my place in the singles bar
Face to face, toe to toe
Heart to heart as we hit the floor
Lumber up, limbo down
The locked embrace, the stumble round
I say go, she say yes
Dim the lights, you can guess the rest
Oh oh catch that buzz
Love is the drug I'm thinking of
Oh oh can't you see
Love is the drug, got a hook in me
Oh oh catch that buzz
Love is the drug I'm thinking of
Oh oh can't you see
Love is the drug for me
|
||||
17. |
le jupon rebel
10:05
|
|||
Bonjour Germaine Vous avez un beau jupon
Un beau jupon de reine et de reine cruelle
Que j’en tâte la soie Une soie du Japon
Qu’orne un large volant d’ancienne dentelle
Cette cloche de soie où le double battant
De vos jambes tinta le glas de mes caprices
J’en sonne ma Germaine le sein haletant
Et les mains appuyées sur vos hanches complices
Votre chambre ma cloche est un charmant clocher
Où mes mains sur la soie déchirent mes oreilles
Les patères gibet des jupons accrochés
Balancent des pendus soyeux qui m’émerveillent
Immobile comme un hibou la lampe veille
___________
You've got your mother in a whirl
She's not sure if you're a boy or a girl
Hey babe, your hair's alright
Hey babe, let's go out tonight
You like me, and I like it all
We like dancing and we look divine
You love bands when they're playing hard
You want more and you want it fast
They put you down, they say I'm wrong
You tacky thing, you put them on
Rebel Rebel, you've torn your dress
Rebel Rebel, your face is a mess
Rebel Rebel, how could they know?
Hot tramp, I love you so!
__________
Enfant, on rêve d'être pompier, ou poète, ou mystique... Bien vite passent quelques petites saisons, et vous voilà, à 20 ans, psychanalyste pour caniche introverti. Fatalité ! S'ils avaient vraiment pu choisir, combien de pédérastes eussent alors préféré être numismates ? Mais la vie est ainsi, qu'en tout, on ne décide de rien.
|
||||
18. |
la marseillaise
04:48
|
|||
J'connais un' grue sur le Vieux Port
Avec des dents longu's comm' la faim
Et qui dégraf' tous les marins
Qu'ont l'âme chagrine et le cœur d'or
C'est à Marseille que j'vais la voir
Quand le soleil se fout en tweed
Et que l'mistral joue les caïds
C'est à Marseille qu'ell' traîn' le soir
Elle a des jupes à embarquer
Tous les chalands qui traîn'nt la nuit
Et des froufrous qui font tant d'bruit
Qu'on les entend au bout du quai
Il suffit d'y mettre un peu d'soi
C'est un' putain qu'aime que la braise
Et moi j'l'appelle la Marseillaise
C'est bien le moins que je lui dois
Arrête un peu que j'vois
Su tu fais l'poids
Et si j'en aurai pour mon fric
Arrête un peu que j'vois
Si les étoiles couchent avec toi
Et tu m'diras
Combien j'te dois
J'connais un' grue dans mon pays
Avec les dents longu's comm' le bras
Et qui s'tapait tous les soldats
Qu'avaient la mort dans leur fusil
C'est à Verdun qu'on peut la voir
Quand les souv'nirs se foutent en prise
Et que l'vent d'est pose sa valise
Et qu'les médaill's font le trottoir
Elle a un' voix à embarquer
Tous les traîn'-tapins qu'elle rencontre
Et il paraît qu'au bout du compte
Ça en fait un drôl' de paquet
Il suffit d'y mettre un peu d'soi
Au fond c'est qu'un' chanson française
Mais qu'on l'appell' la Marseillaise
Ça fait bizarr' dans ces coins-là
Arrête un peu que j'vois
Si t'as d'la voix
Si j'en aurais pour mes galons
Arrête un peu que j'vois
Et puis qu'j'abreuve tous vos sillons
Et j'vous dirai
Combien ça fait
J'connais un' grue qu'a pas d'principes
Les dents longu's comme un jour sans pain
Qui dégrafait tous les gamins
Fumant leur vie dans leur cass'-pipe
C'est dans les champs qu'ell' traîn' son cul
Où y a des croix comm' des oiseaux
Des croix blanch's plantées pour la peau
La peau des autr's bien entendu
Cell'-là on peut jamais la voir
A moins d'y voir les yeux fermés
Et l'périscop' dans les trous d'nez
Bien allongé sous le boul'vard
Suffit d'leur filer quat' bouts d'bois
Et d'fair' leur lit dans un peu d'glaise
Et d'leur chanter la Marseillaise
Et d'leur faire un' bell' jambe de bois
Arrête un peu tes cuivres
Et tes tambours
Et ramèn' moi l'accordéon
Arrête un peu tes cuivres
Que je puiss' finir ma chanson
Le temps que j'baise
Ma Marseillaise
|
Octave Crash Paris, France
Octave Crash se spécialise dans la reprise (de) volée sans filet, tendance anar chic. Au programme, de la poésie, du glam et
encore de la poésie, en français, en anglais, en italien...
2 guitares - basse - batterie - un peu de theremine bricolé...
Octave crash est un groupe de scène : trop pingres ou trop feignants pour entrer en studio.
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